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Le deuxième cours de la JICA Chair portant sur « le développement de l’éducation dans la modernisation du Japon » s’est déroulé à la Bibliothèque et Archives Universitaires le 28 avril 2022. Le cours consistait en la projection d’un documentaire sur le rôle clé de l’éducation dans le développement du pays du soleil levant et présenté en visio-conférence depuis le Japon par le Docteur Nobuko Kayashima, Conseiller Senior à l’Institut de Recherche pour la Paix et le Développement Ogata Sadako de la JICA.
L’héritage éducatif de la période d’Edo.
L’introduction du système éducatif moderne au Japon a débuté en 1868 lors de la restauration Meiji. Le Japon à cette époque avait pour but de rattraper les pays occidentaux en matière de modernisation. La politique d’instauration d’un système d’éducation moderne tint une place importante au cours de ce programme de modernisation. La promulgation du Décret sur l’éducation se fit en 1872. Ce fut la première loi sur l’éducation systématique. Elle stipulait l’école primaire obligatoire pour tous sans distinction d’appartenance sociale, de sexe ou de profession des parents. Étant un programme ambitieux, 53.750 écoles primaires, pour 256 collèges et lycées, et huit universités furent construis dans le pays. En trente ans seulement, c’est-à-dire, en 1902, le Gouvernement réussit à achever le programme d’éducation pour tous pour le primaire avec un taux de près de 100% d’enfants scolarisés.
Le système éducatif de l’ère d’Edo constitue l’héritage du système éducatif moderne. En effet, le Gouvernement Meiji transposa la structure du système éducatif de cette ère au système moderne. Les Terakoya – des sortes d’écoles primaires- furent converti en école primaire. Les Fiefs ainsi que les Institutions Privées- les établissements de la classe intellectuelle et des descendants des Samouraïs- furent transformés en Collèges et en Lycées. Néanmoins, l’application de ce nouveau système n’était pas évident vu la disparité causé par la différence de classe sociale, le manque de structuration entre l’Enseignement Supérieur et le primaire, l’absence de programme d’étude uniformisée ou encore le système de notation et d’examen insuffisant.
L’héritage du modèle occidental
Pour y remédier, le Gouvernement Meiji intervertit le système éducatif occidental au nouveau système japonais. Il s’inspira de la structure d’éducation américaine avec ses trois niveaux : le Primaire, le Secondaire, et l’Université. Le découpage académique et le système administratif centralisés français furent aussi choisis pour exemple. Des Enseignants venant de l’Europe et des Etats-Unis étaient appelés pour l’enseignement des nouvelles connaissances de l’Occident. Vice versa, de brillants étudiants japonais étaient envoyés à l’étranger et une fois revenus dans le pays, remplaçaient les Enseignants étrangers dans leurs fonctions. Tsuda Umeko faisait partie de ceux envoyés à l’étranger, en revenant au japon elle fonda le collège Tsuda, l’une des Universités pour femmes les plus réputées du pays.
Des manuels scolaires américains, notamment le Wilson Reader, étaient traduits en japonais pour l’usage des étudiants. Des écoles privées de philosophie chrétienne ou bouddhiste firent leurs apparitions mais les écoles privées restèrent laïques. Néanmoins, des réajustements à la culture ainsi qu’à la société japonaise ont été apportés. Le Gouvernement Meiji fit de l’école primaire une priorité pour inculquer une prise de conscience nationale et pour assurer un renforcement militaire grâce à une prise de conscience civile. Il en est de même pour l’Enseignement Supérieur dont les sortants formaient les futurs leaders du gouvernement et de l’industrie. A la fin des années 1900, les Industries légères et lourdes se développèrent considérablement, conséquemment la demande en main d’œuvres qualifiés explosa. Pour cette raison, des lycées techniques et des écoles spécialisées dans l’industrie se formèrent.
L’Empereur de l’époque préconisa une éducation basée sur les valeurs confusionnistes et patriotiques, ainsi, Le Japon avait su marier la culture occidentale à la sienne. Le Gouvernement a réussi à faire naître en la population la volonté de réussite socio-économique par le biais des études. La mise en place de ce nouveau système d’éducation pris fin en 1920. A la fin de la période Meiji, l’Université de Tokyo était fréquenté de 70 à 80% par des élèves issus autant de la classe défavorisée que des descendants des Samouraïs. Par ailleurs, l’éducation permet de satisfaire les besoins économiques du pays.
Le nouveau système éducatif d’après-guerre
A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le système éducatif japonais était complètement détruit. En effet, la quasi-totalité des infrastructures d’enseignements furent détruites par les raids des Alliés, les élèves souffraient de malnutrition et certains étaient fréquemment absents dû à la pauvreté, beaucoup d’entre eux étaient désormais orphelins. Une seconde réforme de l’éducation eut donc lieu. Comme le pays était sous occupation américaine de 1945 à 1952, 27 experts de l’US Éducation Nation travaillèrent en étroite collaboration avec un comité spécial de l’éducation japonais. Une nouvelle organisation était mise en place. Les cours se déroulaient en roulement dans ce qui restait des écoles, de nouvelles lois et constitutions régissant le nouveau système éducatif entrèrent en vigueur, l’éducation devint un droit fondamental, l’école était désormais basée sur la démocratisation et l’égalité des chances.
Par ailleurs, l’Enseignement devint obligatoire jusqu’à neuf ans. L’école devint mixte. L’École Normale fut remplacée par des formations universitaires pour les futurs enseignants. Désormais, l’école comportait une seule organisation : six ans pour le primaire, trois pour le Collège et le Lycée, et quatre pour l’Université. Le « Courses of study », un manuel d’enseignement américain fut adapté à la culture et à la société japonaise pour l’usage des étudiants. En 1946, un programme scolaire pour combattre les maladies qui sévissait après-guerre et un programme de nutrition en collaboration avec l’UNICEF et le Gouvernement américain était mise en application. Des séries de Lois furent aussi votées pour motiver les enfants des zones reculées à fréquenter l’école. Toutes ces réformes portèrent leurs fruits car en 1960, le taux de scolarisation en primaire atteignit les 100%, pour le Collège et le Lycée, il avoisinait les 80%, la fréquentation de l’Université était de 18%. Le Gouvernement réussi à sensibiliser la population sur l’importance du diplôme pour une carrière réussie.
Le système éducatif japonais, une référence mondiale
Le système éducatif japonais d’aujourd’hui reste encore une référence planétaire. Dans ce pays, l’école est le noyau central de la communauté locale et contribue fortement au dynamisme de celle-ci. L’école joue un triple rôles d’éducateur intellectuel, d’éducateur morale, et d’éducateur physique. Les caractéristiques de l’éducation fondamentale au Japon se résument à trois principes. La première consiste en de solides capacités académiques : l’acquisition des connaissances et des aptitudes, la capacité à réfléchir par soi-même, la capacité à penser de façon objective, la capacité à agir et à résoudre les problèmes de manière autonome. La seconde est la richesse d’esprit caractérisée par la compassion, l’esprit de coopération ou encore l’autodiscipline. La dernière, est la santé additionnée aux capacités physiques, c’est-à-dire un corps en bonne santé pour une existence vigoureuse.
Les élèves sont responsabilisés dès leur plus jeune âge. Ils participent activement au préparatif du repas ou au nettoyage de l’école. Pour leur ouverture d’esprit, des infrastructures sportives sont mises en place, des activités parascolaires et des voyages scolaires sont organisés. Le métier d’enseignant est considéré comme sacré. Ces enseignants possèdent des techniques d’enseignement de haut niveau, du dévouement et apprennent mutuellement des enseignants et de l’environnement coopératif au sein des établissements. Le Gouvernement contribue aussi à l’amélioration de l’enseignement par le biais des aides publiques. Le Japon avait également partagé ses expériences en matière d’éducation avec d’autres pays, contribuant ainsi à leurs développements.
Le Japon se présente donc comme un véritable modèle en matière d’éducation. Madagascar pourrait s’en inspirer pour une restructuration de son système éducatif plus ou moins défaillant. Cela nécessite une volonté politique de la part des Dirigeants mais aussi une mobilisation du côté de tous les autres acteurs, tant bien étudiant qu’enseignant. Le plus important revient à convaincre et à conscientiser la population sur l’impact des études sur la réussite socio-économique. D’ailleurs, Fukuzawa Yukichi dans son livre "Appel à l’étude", l’un des ouvrages les plus importants de l’ère Meiji, stipule que « … les différences qui existent entre les hommes proviennent uniquement des connaissances que les uns ont acquises et que les autres n’ont pas. ».
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